Le chemin est long du projet à la chose

Compte rendu du conseil municipal du 19/12/19

Le Tartuffe de Molière, Acte III, scène 1

Le conseil municipal s’est réuni le 18 décembre dernier. Trois points ont particulièrement retenu notre attention. Le premier concerne l’autorisation sollicitée par le maire de Volvic de lancer la consultation des marchés publics pour la construction d’une médiathèque sur le site de la crèche Les Doudous, située pendant plus de vingt ans à côté de la maison du peuple. Le second traite de l’avenant du contrat de fortage pour la carrière Les Littes avec la société Mallet. Le troisième est lié à la dénomination des rues.

Construction d’une médiathèque :

Après avoir entendu les arguments avancés par le maire et dont vous pourrez trouver un compte-rendu très complaisant dans l’édition du journal local du 20 décembre, nous avons pris la parole pour exposer notre point de vue. Notre présentation s’est déclinée en deux parties, l’une consacrée à des remarques sur la forme et le fond du projet, la seconde invitant le maire à apporter des précisions sur le contenu du dossier.

Nous avons commencé par rappeler à l’équipe en place les critiques acerbes qu’ils avaient alors adressées à celle de Jean Laurency, édile de notre cité entre 1989 et 2007 et qui, à l’époque, avait poursuivi son projet de piscine jusqu’aux derniers instants de son mandat. « Scandaleux ! » n’avait de cesse de répéter le groupe OVIV mené par le candidat Hamoumou. L’expérience acquise au fil des douze années passées à la tête de la ville le conduit désormais à adopter la posture rejetée avec force 12 ans plut tôt.

Notre deuxième remarque concerne l’emplacement de cette nouvelle structure. Il faut, nous a-t-on dit, qu’elle soit proche des Volvicois. Ce qui n’était pas un argument quand nous avons demandé qu’une étude ait lieu sur l’implantation du Pôle médical en centre-bourg l’est devenu pour la médiathèque. Quelle logique derrière tout ça ? Il n’y en a pas, parce qu’une fois encore, ce sont les opportunités de l’instant qui conduisent à la réalisation des projets à Volvic.

Nous avons ensuite demandé s’il n’était pas urgent d’attendre la restructuration prévue des autres bâtiments accueillant du public, nous pensons ici à l’EHPAD (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), pour lancer une réflexion sur un projet de médiathèque. Pour toute réponse, l’équipe en place a déclaré ne pas être propriétaire des lieux et donc ne pas pouvoir engager de travail sur le sujet ! Pourtant, alors que cette équipe majoritaire au sein du conseil municipal clame haut et fort qu’elle a obtenu l’accord du département pour construire cette nouvelle structure pour nos aînés, elle veut, dans le même temps, nous faire croire que l’EHPAD ne sera pas cédé à la ville une fois le nouvel équipement réalisé. Nous profitons cependant de l’occasion pour vous assurer que ce dossier n’est pas en haut de la pile des actions menées par le département. Si vous souhaitez en avoir la certitude, faites comme nous, prenez contact avec les élus départementaux, et vous serez ainsi édifiés.

La raison pour laquelle, nous vous invitons à faire cette démarche, c’est que nous la faisons régulièrement auprès des autres collectivités pour savoir si elles ont été sollicitées pour les projets volvicois et à quelle hauteur le financement va être donné. Pour l’instant, le document qui nous a été envoyé 6 heures avec le conseil municipal du 19 décembre stipule : soumis pour avis à la DRAC (Direction générale des affaires culturelles) au conseil départemental et à RLV (Riom Limagne Volcans). Il n’est dès lors pas étonnant que l’aide apportée à ce dossier de 1,7 million d’euros soit approximativement évaluée entre 40 et 80 % par le maire en fin de mandat. Peu lui importe, l’essentiel est de donner le sentiment que ce projet est en marche. Il n’y a là aucune considération pour ses successeurs qui devront gérer la finalisation de la plaine du Ceyssard, la réfection du toit et du parvis de l’église, la réhabilitation du château de Crouzol et la construction de la médiathèque avant d’avoir pu réfléchir à la façon dont leurs propres projets pourront être menés.

Pour que les choses soient claires, si nous parlons du financement par les autres entités c’est non seulement pour attirer votre attention sur l’amateurisme du montage financier des dossiers volvicois, mais c’est aussi pour vous montrer que notre ville est complètement isolée au sein des autres collectivités locales.

Nous terminerons ce premier point sur la perspective à moyen terme que ce projet apporte à la collectivité. Toujours prêt à essayer d’impressionner la galerie, l’équipe actuelle a donné comme sous-titre, « projet scientifique, culturel, éducatif et social ». S’il est scientifique, cela signifie qu’il répond à la façon dont les spécialistes de ces questions envisagent l’évolution des médiathèques à 10 ou 20 ans. Comme vous le verrez en lisant ce qui est à disposition en mairie dans ce maigre dossier, le projet consiste à une simple transposition de l’existant. Quant à la question sociale, à vous de voir !

La deuxième partie de notre prise de parole a été de demander des précisions techniques sur le dossier, quantité de pierre de Volvic utilisée pour le projet, matériau utilisé pour les fenêtres, choix de l’organisation interne du bâtiment. Vous l’aurez aisément compris, nous n’avons rien su de tout cela, le maire glissant allègrement sur les questions qu’il ne maîtrise pas. C’est la raison pour laquelle, nous sommes toujours amusés par la façon dont on nous donne des estimations financières précises sur la façon dont les dossiers sont montés !

Dernière précision, lorsque les candidats à leur propre succession évoqueront les échanges ayant eu lieu au cours du conseil municipal de décembre 2019, ils ne manqueront pas de vous dire, comme ils l’ont toujours fait, de la folie du projet de piscine de Jean Laurency et qu’il est un peu fort de notre part de faire de telles comparaisons entre la mise en œuvre du projet de médiathèque et le centre aquatique de 2007. Si une réelle curiosité vous anime, vous pourrez d’abord leur poser la question du coût de ce désistement et ensuite vous les interrogerez sur la raison pour laquelle ils n’ont pas été capables de fédérer autour d’un second projet de même nature prévu à la Roche Michel alors que cet équipement manque terriblement au nord de l’agglomération clermontoise.

Sachez encore que les élus de l’opposition ne furent pas les seuls se montrer dubitatifs face à ce projet, sa planification et son montage financier. Les élus de la majorité ont été peu nombreux à prendre la parole pour défendre ce dossier si ambitieux, certains même si peu convaincus qu’ils s’abstiendront ou se prononceront contre au moment du vote.

Avenant au contrat de Fortage :

Le contrat de fortage liant la société Mallet à la section de commune de Moulet-Marcenat, Rochevert et La Coussedière pour une durée de quinze ans arrive maintenant à son terme et il convient de la renouveler.

Lorsque nous avons demandé ce qu’était le volume d’extraction annuel, il nous a été répondu que 1000 mètres cubes étaient sortis de la carrière. Sur cette masse, seuls 400 mètres cubes sont utilisables par les  tailleurs de pierre et autres émailleurs. Cela signifie donc, par ailleurs, que la remarque faite par notre groupe sur l’aménagement des trottoirs de notre ville en pierre n’était pas aussi impensable que ce que l’on nous a dit alors parce qu’il est légitime de penser que parmi les 60 % de pierre inutilisée on doit pouvoir tailler des bordures donnant ainsi un caractère volvicois à l’aménagement urbain.

Dénomination des rues :

L’inquiétude née de la proximité de l’échéance municipale ne conduit pas l’équipe actuelle à expédier les affaires courantes, mais à s’assurer que certains objectifs personnels soient atteints. Au cours de cette séance du conseil, on a bien rapidement évoqué l’idée de traiter les questions des noms de rue répétés inutilement dans la commune. En fait, il s’agit de répondre à deux attentes de notre maire. Tout d’abord, en perspective de la campagne municipale donner le sentiment que le dossier d’EHPAD avance en lui donnant dès à présent un numéro route de Riom constitue un petit tour de passe-passe destiné aux plus crédules d’entre les électeurs. Ensuite, sachez que la géographie a été une fois de plus revue pour servir les intérêts du prince. Désormais, quand vous sortez de Crouzol vous entrez dans Volvic, le Lac étant réduit à sa plus simple expression entre la ferme du viticulteur et le cœur ancestral du village. Pourtant, l’étendue qui donne son nom au lieu se trouve du côté de ce qui désormais s’appelle Volvic. Mais l’essentiel est ailleurs, que la maison située aux Crozes, propriété du maire de Volvic, fasse maintenant partie du bourg !

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Le chemin est long du projet à la chose :

Le Tartuffe de Molière, Acte III, scène 1

Si nous avons choisi d’intituler cet article en reprenant une célèbre citation de Molière, c’est simplement parce que nous espérons que le plus grand nombre prendra conscience de l’hypocrisie dans laquelle l’information vous est donnée et nous contraint, une fois encore, à prendre le temps de la rédaction d’un compte-rendu. Une réflexion d’autant plus importante pour chaque citoyen qu’informer correctement est l’un des piliers de nos sociétés démocratiques dites de communication.

Une tradition bien respectée, la sainte Barbe 2019

Comme chaque année, respectant une tradition bien ancrée dans le calendrier volvicois, le corps des sapeurs-pompiers de la cité des Carriers a invité de nombreux élus et l’ensemble des représentants des associations de la ville à un défilé suivi d’un vin d’honneur au cours duquel le capitaine du Centre de Secours a prononcé un discours remarqué et chaleureusement applaudi à sa conclusion. Si nous avons tenu à le reproduire sur notre blog avec l’autorisation de son auteur, c’est parce que le propos du capitaine VIERIA est la parfaite illustration de la dynamique qui anime Volvic Solidarités…(pour lire la suite, cliquer sur le titre ou la photo)

Recours

Au tout début du mois d’octobre 2020, nous avons reçu les conclusions du tribunal administratif ayant valeur de jugement dans le cadre du recours que nous avions déposé au lendemain du deuxième tour des élections municipales de notre ville. Cette démarche était la suite logique des doutes que nous avons émis dès la veille du scrutin.

Un jugement de Salomon a été rendu, montrant que notre demande était recevable sans pour autant aller jusqu’à une réorganisation des élections municipales à Volvic. En effet, 6 procurations ont été invalidées et 1 bulletin nul nous a été réattribué, réduisant ainsi l’écart à 2 voix entre nous et la liste Vivons Volvic. Nous avions toujours la possibilité de présenter notre recours au Conseil d’État, mais nous avons décidé de ne pas le faire pour deux raisons essentiellement :

– Nous traversons une période particulièrement difficile qui laisse peu de place au débat public sur un nouveau projet municipal.

– Le temps est désormais à la cohésion et au respect du fonctionnement des institutions en nous efforçant d’apporter au mieux notre aide pour faire face à cette pandémie.

Dès lors, nous allons poursuivre le travail que nous avons entrepris dès le 29 juin 2020 qui consiste à lancer le projet présenté aux Volvicois lors de la dernière échéance électorale. Nous avons cette ambition pour deux raisons, d’une part parce que nous croyons fermement au bien-fondé de ce que nous aurions mis en œuvre si nous avions été élus et, d’autre part, parce que nous savons qu’il ne sert à rien d’occuper de façon tout à fait stérile les bancs de l’opposition.

Pour ce faire nous avons créé une association « Liens de Solidarité » qui précède la création d’une SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) et nous permettra de concrétiser les idées qui étaient les nôtres en vue de ce scrutin de 2020. Il ne s’agit pas de vouloir tirer la couverture à nous en faisant l’étalage de nos savoir-faire. Il s’agit de nous mettre au service d’une ville que nous aimons dans le contexte si particulier de cette pandémie. Notre porte sera ouverte à toutes celles et tous ceux qui voudront apporter leur contribution dans la réalisation de nos entreprises. Il est encore trop tôt pour que nous nous lancions dans cette démarche, les priorités sont au confinement et à limitation de la propagation du virus. Mais dès que les temps seront meilleurs et donc propices à la présentation de ce que nous comptons faire, nous ne manquerons pas de diffuser largement notre message.

« Dura lex, sed lex », « la loi est dure, mais c’est la loi ». Nous avons trop de respect pour celle de notre république pour la braver de façon incohérente et inacceptable. De toute façon, nous serions rapidement et fort logiquement stoppés dans notre démarche. Nous nous autorisons cependant à relancer le débat sur la pertinence d’une telle répartition des sièges. En effet, un groupe arrivé en tête avec un écart de deux voix et qui se retrouve largement minoritaire en nombre de suffrages exprimés face aux deux groupes d’opposition peut légalement laisser de côté celles et ceux qui ont fait jeu égal avec eux. Face à une telle démarche, il ne faudra pas être surpris si les taux de participation continuent à être en baisse lors des prochaines élections. Le fonctionnement de notre exécutif municipal ne correspond en rien à ce que les Volvicois ont voulu. Nous ne manquerons pas de le dire aux parlementaires si nous sommes invités à le faire.

Mais l’heure n’est pas au ressentiment, à l’amertume, aux comptes d’apothicaire. Nous tenons à vous remercier pour l’accueil que vous nous avez réservé tout au long de cette campagne. A quelques très rares exceptions près, nous avons pu échanger avec vous et c’était là le plus important. Nos réunions publiques se sont déroulées dans une ambiance sereine sous le sceau de la bienveillance. Il n’y a pas eu cette violence et ces vagues de propos calomnieux et injurieux que nous avons pu connaître en d’autres temps.

Nous savons que de nombreuses idées que nous avons portées sont au cœur de vos préoccupations. Par ailleurs, les échanges que nous avons eus avec les élus des autres villes et avec les fonctionnaires des collectivités territoriales ont apporté la confirmation que nous allons dans le bon sens. Nous allons donc attendre des temps meilleurs pour lancer nos projets.

En conclusion, nous adressons au Maire de Volvic et à son équipe tous nos vœux de succès dans ce contexte si difficile. Et puisque nous sommes de plus en plus régis par l’échelon intercommunal, les mêmes vœux sont adressés au Président de Riom Limagne Volcans et aux membres de son bureau ainsi qu’à l’ensemble de ses élus.

Ce que nous aurions fait au cours de l’été

Bourg de Volvic :

Réunion pour la redéfinition du projet médiathèque

Dialogue avec les commerçants pour améliorer la gestion de la fin de la saison estivale notamment par le lancement d’une application numérique.

Prise de contact avec le Groupe Danone pour le lancement du projet de Tacot des Batignolles

Rencontre avec les directeurs des écoles

Dialogue avec les associations

Crouzol

Ouverture du parc à la population du village après la sécurisation du site. Consultation sur l’aménagement du parc.

Modification du stationnement route de Châtel Guyon avec l’aménagement d’une aire de stationnement dans l’enceinte du château.

Rencontre avec RLV au sujet de l’aire de stationnement des gens du voyage.

Moulet-Marcenat

Lancement d’une consultation pour la construction d’une salle de Village multifonctions.

Rencontre avec le directeur de l’école Champleboux.

Tourtoule

Réunion agrandissement de la salle et aménagement de ses abords.

Redéfinition des espaces de stationnement.

Travail autour de l’installation du gaz, un projet abandonné il y a 12 ans.

Villages et bourg :

Lancement des projets « budget participatif ».

Fonctionnement municipal

Présentation aux 27 élus des objectifs à court et moyen termes. Constitution des groupes de travail.

RLV

Dialogue sur l’inscription des projets portés par Volvic Solidarités notamment sur le plan de l’Economie sociale et solidaire. 

Un budget en trompe-l’œil

Voilà, le budget de la commune pour 2020 est voté. Le budget ? Non, les  budgets puisque ont été présentés respectivement ceux du camping, du pôle médical puis de la commune.

Budget de la commune

                Le budget qui nous a été soumis ne représente que peu d’enjeux notamment du fait des circonstances exceptionnelles que nous traversons. Peu d’enjeux  parce que :

  • Voté le 30 juillet, plus de la moitié de l’année s’est déjà écoulé et que dans 5 mois l’exercice sera clos ;
  • Que le conseil municipal n’est en place que depuis un peu plus de 3 semaines et que ce n’est pas en ce laps de temps que l’on peut monter un budget donc il reprend les travaux que les services municipaux ont menés depuis le début de l’année avec leurs prévisions et les engagements pris précédemment.

                Le budget qui devrait entraîner une discussion sera celui de mars prochain.

                Néanmoins le budget présenté a appelé quelques remarques.

                1 – En premier lieu, l’absence de la note brève et synthétique retraçant les informations financières essentielles qui, conformément aux dispositions de l’article L2313-1 du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT), doit être jointe au budget primitif. Pour le nouvel élu que je suis, cela m’aurait permis d’avoir des éléments de contexte et les grandes orientations qui ont prévalu pour l’élaboration du budget. C’était d’autant plus nécessaire que le conseil municipal nouvellement installé n’est pas celui qui a arrêté le compte administratif 2019 (compte de résultat pour ceux qui ne sont pas familiers des termes technique propre au secteur public).

                Il devient récurrent qu’à chaque conseil il nous manque quelque chose. Ainsi le 4 juillet, si nous avons reçu la Charte de l’élu local, nous n’avons pas eu le chapitre 3 du titre 2 du CGCT alors que cette obligation résulte de l’article L2121-7 du même code. Pour information, le dit chapitre porte sur les conditions d’exercice des mandats municipaux et énonce notamment les garanties qui nous sont accordées. Le 22 juillet, le manque concernait le dernier point portant sur la transformation d’un emploi. Nous n’avons pas eu connaissance de l’avis préalable obligatoire du comité technique !

                2 – M. ANTONY, adjoint, maîtrisant plus ou moins bien la matière, nous fait une présentation du budget égrenant chiffres et tableaux. Je ne sais si tous mes collègues en ont retenu quelque chose.

                La section de fonctionnement s’équilibre à 8.758.930 € en augmentation de 737.000 € par rapport au budget voté 2019 dont un moins du tiers pour les dépenses réelles (214.000 €) l’essentiel du reste étant le virement à la section d’investissement (autofinancement prévisionnel) pour 445.000 €.

                Si ce n’est la marotte d’Eric concernant les dépenses de carburant, il n’y a pas grand débat sur cette section. Nous ne souhaitons pas dépenser notre énergie à pinailler pour une hausse de 100 ou 1.000 € sur une ligne et passer à côté de dépenses beaucoup plus importantes ou stratégiques.

                3 – Par contre s’agissant de la section d’investissement, j’ai été quelque peu étonné. En effet, à l’encontre de ce que j’ai pu connaître depuis qu’existe la M14 et quel que soit mon lieu d’exercice, et j’en ai fait, j’ai vu qu’il n’y avait pas d’opérations individualisées.

                J’explique. En investissement, l’individualisation d’une opération, pour peu quelle soit de quelque importance, mettons la médiathèque par exemple, permet de la faire ressortir en précisant quels sont les crédits et les ressources affectés à l’opération. Bien sûr cela suppose qu’au préalable il ait eu présentation du projet et de son plan de financement. L’opération devient un chapitre budgétaire. Ainsi, à mon sens, l’information du conseil municipal est meilleure car, enfin quand on sait le nombre de conseillers pour les quels les questions budgétaires sont absconses, globaliser le coût des travaux, grands ou petits, dans les chapitres généraux de la nomenclature comptable cela permet de noyer le poisson voire cela participe de l’enfumage. Je comprends mieux pourquoi Eric s’obstinait à réclamer à longueur de conseils le coût de l’aménagement de la plaine du Cessard.

                Sinon la part des investissements liés à la nouvelle équipe est de 850.000 €. Quelques chiffres ramassés à la volée – nous n’avions pas de support – : 569 k€ pour la médiathèque (donc on continue malgré tous ce qui a pu être dit et écrit durant la campagne) ; 125 € pour la voirie ; 130 k€ pour la vidéosurveillance (mais pas de l’espace public mais des bâtiments communaux).

                4 – L’affectation du résultat, proposée avant le budget comme il se doit, est un peu particulière cette année car compte tenu du transfert des compétences Eau-Assainissement à la communauté d’agglomération, il était nécessaire de reprendre les résultats des budgets de ces services. Sans entrer dans la cuisine comptable, quelques chiffres :

  • A – Budget commune : Excédent global de fonctionnement fin 2019 :   2.569.318 €
  • B – Budget Eau : Excédent global d’exploitation fin 2019                                  :              164.424 €
  • C – Budget Assainissement : Excédent global d’exploitation fin 2019 :         98.627 €
  • D – Excédent global de fonctionnement fin 2019 (A+B+C)                   :    2.832.369 €
  • E – Budget commune : Excédent global d’investissement fin 2019     :          60.658 €
  • F – Budget Eau : Excédent global d’investissement fin 2019            :                23.779 €
  • G – Budget Assainissement : Déficit global d’investissement fin 2019 :       – 57.331 €
  • H – Excédent global d’investissement fin 2019 (E+F+G)                        :                           27.106 €

Pourquoi ces chiffres ? C’est que leur somme, cumulée avec les 35.654 € d’excédent du camping et les 10.825 € du pôle médical, soit au total 3.220.954 €, vous donne une idée, peu ou prou et sous la réserve que tous les titres émis soient encaissés et tous les mandats payés (ce qui doit l’être s’agissant des mandats), de la situation du compte au trésor c’est-à-dire pour les non-initiés l’équivalent de votre solde bancaire.

5 – Une dernière remarque pour terminer. Elle porte plus sur la forme que sur le fond.

Il nous a été soumis pour approbation le budget prévisionnel 2020, que le groupe Volvic Solidarités a rejeté (ce qui, au passage permet de dire que la géographie politique du conseil municipal s’affine : un groupe majoritaire de 19, un groupe minoritaire, force d’appoint de 3 et un groupe irrémédiablement classé comme opposant de 5 !), puis point suivant vote des taux d’imposition. Ma remarque ne porte pas sur le fond car les taux sont demeurés inchangés mais sur la forme.

Lorsqu’au cours de la même séance, sont présentés et le budget et les taux, en bonne logique, ces derniers devraient être votés avant le budget. En effet, le projet de budget (tant qu’il n’est pas voté ce n’est qu’un projet qui, en théorie, reste amendable) est bâti sur des hypothèses de taux d’imposition. Le faire voter avant les taux c’est jouer à la « carte forcée », cette technique des prestidigitateurs qui consiste à vous faire choisir la carte qu’ils veulent que vous preniez sans que vous en rendiez compte, car une fois le budget voté comment ne pas entériner les taux ?

   A la réponse faite que c’est la pratique des grandes collectivités j’objecterai qu’elles ont l’obligation légale de voter leur budget avant le 31/12 de l’année n-1 donc avant d’avoir connaissance de leur bases fiscales prévisionnelles, si tant est qu’elles en aient encore un (départements et régions n’en ont désormais plus), information généralement fournie fin février-début mars.

Budget du camping

Premier présenté, premier adopté. Il n’y a pas eu de discussion. Au vu des chiffres donnés pour l’affectation du résultat, l’exercice 2019 s’est clos avec un excédent de 29.443 € en fonctionnement et de 6.211 € en investissement.

Après reprise de ces résultats, le budget prévisionnel pour 2020 s’équilibre à 119.193 € en fonctionnement et 15.293 € en investissement.

Budget du Pôle médical

Dans la foulée, présentation de l’affectation du résultat 2019 et du budget prévisionnel 2020 du pôle médical.

Là, ça commence à discuter. Sur l’affectation du résultat 2019 : fonctionnement + 12.359 €, investissement : – 1.534 € d’où une affectation à hauteur du déficit en investissement et un report de 18.825 € en fonctionnement.

S’agissant du budget prévisionnel 2020, nos anciens élus, et notamment Eric, souhaitent avoir quelques explications car ce n’est pas comme cela que cela leur était présenté sous l’ancienne mandature. La réalisation de cet équipement devait être pour la commune une opération blanche or il nous est présenté un budget avec une prévision de dépenses de fonctionnement à hauteur de 80.900 €.

La réponse est qu’il s’agit des dépenses d’entretien des locaux et des fluides (eau, électricité…) charges récupérées avec les loyers.

Autre question sur les m² appartenant à la commune, le taux d’occupation. Réponse assez évasive si ce n’est que le maire a rendu compte des décisions dans le cadre de sa délégation dont la prolongation d’un certain nombre de baux des praticiens.

Quoi de neuf… deux mois après les élections municipales ?

Un fonctionnement municipal inédit

Nous vous avions laissés quelques jours après le dernier scrutin local en vous adressant nos remerciements pour votre soutien et vos encouragements au cours de cette campagne si particulière. Nous étions alors dans l’attente de la façon dont nous serions sollicités par la nouvelle équipe à la tête de la mairie de Volvic. Les jours se sont succédé sans que les annonces faites à la presse le soir du 28 juin ne trouvent un prolongement. La seule différence avec l’attitude des élus en 2008 — nous avions été reçus par le maire de l’époque et son adjoint d’alors, Laurent Thévenot — c’est qu’il y a douze ans, on nous a dit clairement que nous n’aurions rien. Cette fois-ci, une déclaration du nouvel édile à la fin du premier conseil nous a fait comprendre que la confiance devait naître avant que nous puissions travailler ensemble. Comment avait-elle été rompue ? Nous aurons l’occasion d’expliquer notre point de vue à ce sujet dans quelques semaines, lorsque le recours que nous avons déposé au Tribunal administratif aura été tranché.

Toujours est-il que la situation ne varie guère, elle est même pire par certains aspects que précédemment pour deux raisons :

Volonté de rendre inexistants les deux groupes minoritaires

L’écart de voix entre les deux listes arrivées en tête est insignifiant. Pourtant, à aucun moment, contrairement à ce qui avait été annoncé dans les médias, un contact n’a été établi entre les différents groupes composant le nouveau conseil. Aucune délégation n’a été donnée aux équipes minoritaires qui représentent néanmoins près du double des voix de la majorité actuelle. Nous n’existons pas, par le fait du prince.

Dura lex sed lex, disent les juristes. Cette expression s’applique malheureusement parfaitement bien au contexte qui est le nôtre.  Il serait temps que la législation évolue compte tenu du faible écart qui existe entre les listes arrivées en tête dans de nombreuses communes. Cette loi qui veut donner les moyens de gouverner aux lauréat d’une triangulaire ou quadrangulaire renforce, en fait, la démocratie de l’abstention comme l’ont définie Céline Braconnier et Jean-Yves Dormagen dans un ouvrage publié il y a maintenant une quinzaine d’années.

Instauration d’une situation inédite en rétribuant tous les élus de la majorité

La nouvelle municipalité a décidé de faire deux catégories d’élus. 19 sont rémunérés sur l’enveloppe des indemnités alors que les 8 autres n’ont que le statut de conseillers municipaux. Il y a là visiblement une volonté de maintenir une dynamique de groupe par l’argent. Il sera difficile pour les membres de Vivons Volvic de signifier son désengagement s’il ou si elle émarge sur la feuille de paye de la fille.

Les conséquences sont considérables dans un monde en pleine mutation où les difficultés sont croissantes pour les uns et les autres. Ce devrait être un honneur que de travailler pour la ville et ce d’autant plus quand on a annoncé, tout au long de la campagne, que le fonctionnement avec Vivons Volvic serait à l’image de la vie associative dont bon nombre sont issus. On est en droit de se demander comment ils vont initier la dynamique collaborative ou participative auprès d’une population certainement dubitative quant à la professionnalisation de la fonction d’élu municipal.

Cette discrimination par l’argent montre d’emblée la façon dont les élus de la majorité comptent travailler avec les sans-grade que nous sommes.

Qu’aurions-nous fait ?

Vous êtes en droit de nous demander ce que nous aurions fait si nous avions été les membres de la majorité.

Nous aurions pris en compte le résultat du scrutin en fonctionnant sur une autre base. Nous n’aurions pas créé de commissions en tant que telles, mais proposé de fonctionner sous la forme de missions qui auraient permis la rétribution de l’investissement des élus ayant apporté leurs compétences dans la concrétisation d’un projet.

Pourquoi agir de la sorte ?

Simplement parce que le monde en mutation que nous évoquions précédemment ne nous permet plus de faire abstraction des compétences de ceux désireux de travailler pour le collectif sur la base de querelles partisanes. Une nouvelle conscience démocratique ne pourra naître que d’un changement de comportements qui passe par la mise en synergies des compétences. Une collectivité comme Volvic qui a les moyens de réaliser ses projets peut prononcer des fonctionnements alternatifs rassembleurs.

Un rejet pour un rebond

Un refus qui nous conduit à proposer une alternative nous permettant malgré tout de travailler pour le collectif.

Comme nous avons compris qu’il ne serait pas possible de travailler avec la majorité municipale, nous avons décidé de monter une structure alternative à laquelle les élus de la majorité pourront adhérer s’ils le désirent et qui nous permettra de présenter les projets que nous avons proposés aux Volvicois au cours de la campagne. Nous ne manquerons pas de vous faire part de la façon dont nous comptons nous y prendre pour ne pas être simplement un groupe d’opposition, un terme qui ne fait plus vraiment sens au lendemain de cette pandémie. Vous pourrez d’ailleurs nous rejoindre si vous le souhaitez.